Alors que nos bambins reprennent le chemin de l'école, je me pose aujourd'hui la question suivante : comment est-il possible que, tout au long de leur scolarité, la chose la plus importante au monde ne leur soit pas enseignée ?
Chaque parent, selon ses valeurs, ses convictions, ses goûts, son éducation, sa culture, peut souhaiter des choses variées pour ses enfants... mais il me semble que nous avons tous ou presque une chose en commun : nous souhaitons que nos enfants soient heureux. Grace aux enseignements de la psychologie positive, nous connaissons aujourd'hui bon nombre de clefs qui permettent de développer l'aptitude au bonheur: soigner ses relations interpersonnelles, faire preuve de bienveillance (avec les autres et avec soi-même), éviter la comparaison sociale, vivre le moment présent, cultiver l'optimisme, se ressourcer, etc. Et nous connaissons aussi des moyens pragmatiques et faciles à mettre en œuvre pour développer ces clefs au quotidien(repérer chaque soir les bonnes choses qui nous sont arrivées dans une journée, exprimer régulièrement notre gratitude à autrui et à la vie, remplacer nos croyances limitantes par des croyances constructives, identifier nos forces pour s'appuyer dessus plutôt que de sans cesse chercher à pallier nos faiblesses, etc.). Il serait si facile d’enseigner ces clefs à tous les enfants ! Nous avons eu le plaisir avec Aurélie Pennel d’animer à deux occasions des ateliers « Cultivons l’optimisme » dans des écoles primaires (en CE1 et en CM2) : l’accueil que les enfants nous ont réservé a été extraordinaire ! Ils sont incroyablement réceptifsà ces messages qu’un grand nombre d’entre eux découvre totalement et, d’après les retours que nous avons eus des maîtresses, ils les mettent en application. Nous avons été particulièrement émues de voir certains enfants identifiés comme turbulents nous écouter avec la plus grande attention et lever le doigt pour répondre à chacune des questions que nous posions. Nous avons vu les petits visages timides d’enfants qui ne parvenaient pas à citer à la classe une seule de leurs qualités s’illuminer lorsque leurs camarades se coupaient la parole pour leur venir en aide : « Tu es marrant ! », « Tu es intelligent ! », « Tu dessines super bien ! ». Nous avons eu droit à des remerciements personnalisés et à des applaudissements (message sur la gratitude de toute évidence bien reçu !). Nous avons entendu des rires en cascades alors que les enfants se ruaient ensuite vers la cantine en se lançant des « Merci à la vie d’aller manger ! » Nous avons observé tout cela en une heure… imaginez ce que nous pourrions observer si les enfants bénéficiaient de ce genre d’ateliers plusieurs fois par an, de leur entrée en maternelle jusqu’à la fin du collège ? Certains pays intègrent depuis longtemps des enseignements de ce type dans leurs programmes scolaires. Pour le bonheur de nos enfants, pour faire évoluer positivement l’ensemble de notre société, donnons les moyens (en les formant et en leur allouant quelques créneaux animer ces ateliers) aux enseignants de maternelle, de primaire et de collège d’inculquer ces clefs à leurs élèves ! Cerise sur le gâteau, rappelons-nous que les émotions sont extrêmement contagieuses et que les enfants sont de formidables ambassadeurs de ce qu’ils apprennent à l’école (que le parent qui ne s’est jamais fait sermonner parce qu’il mangeait des chips deux jours après le passage de l’infirmière scolaire me jette la première pierre s’il n’est pas d’accord) : en cultivant le bonheur des enfants, nous cultivons celui du monde entier !
0 Commentaires
Laisser un réponse. |